Barrière du Jardin des Rails
Lorsque j’avais conçu ce jardin en tant que paysagiste concepteur, je rêvais d’un jardin ouvert, sans barrière. Mais il a rapidement fallu se rendre à l’évidence, l’absence de barrière auraient à terme démoralisé les jardiniers du fait des dégradations liées aux nombreuses visites et les vols de fruits et légumes qui génèrent beaucoup de frustration chez certains jardiniers.
Je ne voulais pas d’une clôture à trame orthogonale qui a tendance à arrêter le regard et donner l’impression de mettre le jardin en cage. En restant dans un esprit industriel et ferroviaire (contexte de La Friche la Belle de Mai), ces barrières partent d’une superposition désorganisée de trames orthogonales (treillis soudé). Le dessin qui en résulte s’apparente plus à un entremêlement de branches qui se fond dans la végétation présente à l’arrière plan. Une ligne brisée vient finir la partie supérieur comme un skyline revisité sur lequel passe sans problème le regard. Aujourd’hui cette barrière est un élément indissociable du jardin et constitue une grande part de son identité visuelle.
Ne trouvant évidement aucun modèle répondant à mes attentes sur le marché des barrières, j’avais à l’époque quitté mon bureau de concepteur avec mes dessins pour aller les fabriquer moi-même dans l’atelier de ferronnerie de La Friche la Belle de Mai. Je ne savais pas à l’époque qu’il y en aurrait beaucoup d’autres et que mon activité basculerait plus tard intégralement dans l’artisanat !
Matériaux :
- Acier
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